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Quand mon assassin me crie au secours !

Faut-il l’abandonner pour son boss le retrouve et lui règle son compte ? Faut-il l’aider ? L’embarras du choix persiste…

C’est un ami, un condisciple, un « co-villageois ». Je ne pouvais imaginer ce que je viens d’attendre. Wangakwire, c’est cet homme qui me pousse à écrire. Lui et moi, avons ensemble ensemble avant que la cherté de la vie ne nous amène chacun de son côté.

A l’école comme à la maison, à la chasse comme à la nage, nous étions comme deux fesses dans une même culotte. Il n’y a pas une semaine qu’il a été chez moi. Il est venu me voir pour que je lui sauve la vie, mais sans succès.

En effet, mon ami Wangakwire a reçu de l’argent de l’un de ses complices contre ma tête. Il était chargé de s’occuper de moi et de mettre fin à ma vie, par n’importe quel moyen. L’essentiel étant que je meurs. Celui que je prenais pour mon frère a, selon ses propres paroles, pris une bonne quantité de poison, la meilleure qualité qui puisse exister dans ce domaine.

Comme d’habitude, Madame mon épouse nous présente un repas copieux. Mais l’homme a un autre objectif. En pleine table, alors que je sortais pour secourir un enfant qui venait de faire un faux pas, l’ami opère. Il assaisonne mon plat. Il est pressé et ne s’en rend pas compte. Il confond son produit – un poison – avec un autre qu’il venait de se procurer chez un guérisseur du quartier pour augmenter sa libido.

L’homme à tout confondu

Quand il fallait donner rapport à celui qui l’a envoyé, il est surpris. Sans aucun regret, il rentre en se félicitant, parce qu’il devait retirer le reste de ses honoraires. Toute la quantité est là. Le boss se fâche et veut le rosser. L’homme se sauve avec de réelles et graves blessures. Le boss a tout mis en action pour que l’homme soit retrouvé et tué.

C’est de sa cachette que l’ami Wangakwire m’écrit, « Je veux te voir, STP ! ». C’est la seule phrase que je vois sur le bout de papier qu’il a remis à sa fille et qu’il a ensuite envoyé chez moi. Je viens et le trouve trop abattu, souffrant, avec des grosses plaies sans soins. Il ne veut pas se montrer, de peur qu’il ne soit intercepté par la meute du boss. Mon assassin me raconte tout et me dit qu’il n’a aucun autre ami pouvant l’aider à part moi. Quelle aide veut-il de moi ? Une somme d’argent pour qu’il quitte la ville.

Je pense encore à ce que seraient mon deuil, ma veuve, mes orphelins… J’ai du mal à penser que je vis encore, et je ne sais pas répondre à celui que j’appelais ami et frère. Je ne sais pas demander conseil à celle qui serait aujourd’hui veuve. Je connais sa réponse.

Et lui est là. Il m’attend pour que je le sauve.

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Auteur·e

salamaonline

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